Les merveilleux mouillages du golfe Hizarönü et Bozburun dans le golfe Yesilova

Je ne sais plus où j’en étais dans le dernier message, mais je sais que j’ai oublié de dire que l’île volcan de Nisiros est très belle, très verdoyante, malgré l’absence de sources fraîches (seules eaux, les eaux soufrées et chaudes dues au volcan). Plein d’amandiers et d’oliviers. Deux villages, haut perchés dominent les cratères. Une escale à ne pas manquer.

Retour en Turquie. Après Kuruka Bükü, nous avons parcouru ce golfe magnifique, où il y a partout anses, criques, petites baies propices au mouillage, et même si c’est plein de goulettes, voilers et autres embarcations dites caisses à boulon, il y a toujours un endroit où mouiller. Des pentes verdoyantes, des pentes arides, des pins, des cigales… c’est magnifique. L’eau est à 30°, l’air à 30° à 9h du matin et ça monte, ça monte tout au long de la journée pour redescendre à 35° vers 17h.

Bençik, une anse étroite et très profonde sur la rive nord du golfe, qui s’avance dans les terres pour se terminer par un petit coude très peu profond et dont l’entrée est entravée par des rochers immergés. C’est là que nous avons mouillé avec moins d'1m sous le bateau, dérive et safran relevés, seuls et tranquilles, merci l’Ovni, au milieu des pins et des roseaux. Dans l’Imray, il est dit que des requins viendraient ici se reproduire en raison de la température de l’eau !!! pas vu de requins, mais une grosse grosse méduse. Avons remonté un ruisseau qui se jette dans cette anse, avec l’annexe, en râpant parfois le fond. Belle balade.

Vendredi 16, tour dans la baie de Selimye puis arrivée dans la baie d’Orhaniye, au fond du golfe, autre merveille. Mouillage derrière la pointe nord de l’île Kale qui porte les ruines d’un fort bysantin et peuplée d’une multitude de lapins noirs qui courrent dans tous les sens en fin de journée, quand le soleil décline.

Seuls trois ou quatre grands hôtels assez laids sont construits dans ce golfe d’Hizarönü, l’un défigurant d’ailleurs un premier en pierres, parfaitement intégré au paysage, avant Orhanniye. Sinon, que des pentes escarpées, des eaux émeraudes et limpides, des îlots, des montagnes…

Samedi avons rejoint la baie de Dirsek, très fermée, à la pointe de la rive sud, en tirant des bords d’une rive à l’autre du golfe, au près, par mer belle et 10 à 13 nœuds de vent. Un pur plaisir. Mouillage très amusant, 35 bateaux étaient alignés, mouillés avec une amarre à terre, tout autour de la baie. Le soir avec les feux de mouillage et la lune c’était magique.

Et aujourd’hui, nouveau petit golfe entre celui d’Hizarönü et celui de Marmaris, là aussi quantité de mouillages possibles. Avons jeté l’ancre devant le port et le village de Bozburun. Pour y arriver, il y a un passage étroit et peu profond entre deux îlots , puis on arrive au fond de l’anse de Bozburun, avec encore un îlot, on passe devant de très belles maisons au bord de l’eau qui font pense aux rives du Bosphore, de beaux bateaux... Retrouvons ici des bateaux connus, les Hollandais de Zephyr, les copains suisses de Jean-Claude de Léros, Archimède, etc…

Au train où ça va, avec tous ces golfes et ces mouillages le long de la côte turque, sans compter demain sans doute une escapade sur l’île grecque de Simi, à moins de 10 milles d’ici, et une autre virée grecque à Rhodes en descendant, je ne sais pas quand nous allons rentrer dans notre douce ville de Nice. Certainement quand les orages et la pluie vont commencer à donner, mais il faudra alors remonter jusqu’au milieu de l’île d’Evia au Nord, où nous pensons laisser le bateau dans un petit chantier sur le continent. Faut dire que nous ne sommes pas trop pressés de retrouver et d’entendre les « crétineries » que ne cessent de proférer nos édiles Estrosi et Ciotti dans leur course médiatique, rivalité pour les municipales oblige ! Pas davantage pressés d’entendre les crétineries de notre gouvernement sur la France qui sera sauvée par les « nouvelles » technologies en 2025.

Et la Turquie ? nous n’entendons pas parler ici des manifestations d’Istanbul et des autres grandes villes (il faut dire que nous avons des difficultés à parler avec les gens, restant trop peu de temps à chaque endroit et barrière de la langue), nous nous demandons seulement comment les imams, qui font pression sur le gouvernement pour plus de religion dans cet état laïque, s’y retrouvent ici, sur la côte, avec toutes ces femmes turques en « bikini », qui barrent des voiliers ou qui se font bronzer à l’avant des motor yachts, nombreux et tous immatriculés dans cet état félon du Deleware, USA, ou qui dansent sur les ponts supérieurs des traîne-touristes au son d’une musique endiablée ?